Maisons aujourd'hui disparues (2)

LA MAISON PRES DE L'EGLISE.

Nombreuses sont les personnes nouvelles au village à se poser la question : "Ce n'est pas possible qu'une maison ait existé près de l'église; il y a si peu de place ?..." 
Et pourtant sur la carte postale éditée en 1911 et portant l'inscription:   "FREMENIL (M.etM.) Rue d'Ogéviller. Cliché Octave, Maxéville-Nancy. Benoit édit.", on peut découvrir très en arrière plan, mais devant notre église St. Pierre-es-liens, une maison :

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Cette construction appartenait à la famille HOURDIAU et a disparu après la seconde guerre mondiale en 1946. Dans cette petite maison habitait "la mère CONTAL", la maman d'Alice CONTAL qui a épousé Nicolas DENIS, l'artisan plâtrier connu ensuite sous le nom familier de "père DENIS". La demeure possédait un rez de chaussée desservant une cuisine et une pièce éclairée par une fenêtre donnant sur la rue : le poẽle lorrain. Un escalier très rustique permettait d'atteindre le premier étage, mais personne n'a pu me dire si des pièces à usage de chambres avaient été réalisées. Cet étage était éclairé par deux fenêtres . A la partie supérieure, sans doute équipée d'une échelle de meunier, ce niveau était à usage de grenier. La construction était coiffée de tuiles sur un toit à trois pans inhabituel dans notre paysage lorrain.

La maison près de l'église très étroite relevait d'une demi maison : la façade côté rue avait porte et fenêtres, mais la façade côté église qui était complètement aveugle laissait un passage de cinq mètres de largeur pour accéder à l'église. Sur le pignon à gauche, une modeste cabane en bois munie d'une porte donnant sur la rue permettait une réserve de bois de chauffage. Sous une tuile du toit de cette cabane, Georges DURAND le sonneur de cloches mais aussi sacristain, cachait ( ?...) la clé de la porte de l'église comme l'avait fait tous les sonneurs de cloches avant lui.

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Pendant la seconde guerre mondiale, le boulanger, qui ne pouvait plus faire sa desserte itinérante du village du fait des restrictions de carburant, avait fait là son point de vente du pain contre les fameux tickets obligatoires !  La paix revenue, la maison près de l'église accusait son important manque d'entretien et réduisait la largeur de la rue à cet endroit. Il fut décidé de la supprimer. C'était en 1946. Il y a quelques années on pouvait voir encore quelques carrelages du sol de la cuisine là où maintenant à la belle saison, trône l'ancienne pompe à bras fleurie qui fait l'admiration de tous.
 
Pour vous lecteurs, nous avons retracé le souvenir de "la maison près de l'église" en une page d'histoire.


Jean SPAITE   Mars 2014

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